Tahar Rahim poursuit son destin planétaire dans la peau d’un tueur en série et dans celle d’un innocent enfermé à Guantánamo, aux côtés de Jodie Foster.

CitizenK Homme : Il y a dix ans vous débutiez une carrière internationale. Depuis, vous avez tourné avec des réalisateurs écossais, iranien, allemand, japonais, australien, danois… Cette année, on vous verra dans la série britannique The Serpent et le film américano-britannique Désigné coupable. Qu’est-ce qui vous a conduit à emprunter cette voie ?

Tahar Rahim : Je crois que cela vient de mon enfance dans un quartier populaire de Belfort. Nos pères travaillaient dans les usines alentour, Alstom, Peugeot, Citroën, Renault, qui avaient besoin de l’immigration pour tourner. Il y avait des Nord-Africains, des Africains, des gens du voyage, des Asiatiques, des Portugais… En allant chez mes amis, je découvrais d’autres cultures. Ici, je dévorais la pita yougoslave (fromage et épinards, Ndlr), là le tiéboudiène sénégalais (riz au poisson), ailleurs les nems vietnamiens. Je me souviens aussi du sublime menemen turc (oeufs brouillés aux poivrons)! Très vite, je me suis dit que, si je ne devenais pas acteur, je partirais à la recherche d’une vocation en voyageant, un sac sur le dos.

“Je me disais que ce serait intéressant de jouer ce personnage car, plus qu’un schizophrène, c’est un voleur d’identités. Un acteur qui se transforme, se déguise et échappe à tout ”

CitizenK Homme : Il y a dix ans vous débutiez une carrière internationale. Depuis, vous avez tourné avec des réalisateurs écossais, iranien, allemand, japonais, australien, danois… Cette année, on vous verra dans la série britannique The Serpent et le film américano-britannique Désigné coupable. Qu’est-ce qui vous a conduit à emprunter cette voie ?

Tahar Rahim : Je crois que cela vient de mon enfance dans un quartier populaire de Belfort. Nos pères travaillaient dans les usines alentour, Alstom, Peugeot, Citroën, Renault, qui avaient besoin de l’immigration pour tourner. Il y avait des Nord-Africains, des Africains, des gens du voyage, des Asiatiques, des Portugais… En allant chez mes amis, je découvrais d’autres cultures. Ici, je dévorais la pita yougoslave (fromage et épinards, Ndlr), là le tiéboudiène sénégalais (riz au poisson), ailleurs les nems vietnamiens. Je me souviens aussi du sublime menemen turc (oeufs brouillés aux poivrons)! Très vite, je me suis dit que, si je ne devenais pas acteur, je partirais à la recherche d’une vocation en voyageant, un sac sur le dos.