Avec la complicité de Dior Horlogerie pour sa collection Chiffre Rouge, Dan Whitlam prend la pose pour CitizenK. Avec son timbre à la Leonard Cohen, il redonne au slam tout son sens poétique.
Longtemps, la couleur de ses cheveux l’a complexé. Aujourd’hui, il les arbore avec fierté. Ses cheveux abritent sa mémoire. Mais ils sont rouges aussi comme une blessure. “Ma mère était rousse. Chacun de ses trois enfants en a hérité. Ces cheveux, c’est conserver une part d’elle”, explique Dan Whitlam. Mick Hucknall, le chanteur de Simply Red, y a trouvé le nom de son groupe. Sa mère, à lui aussi, étaitelle rousse ? Dans sa chanson Holding Back the Years (1986), l’orphelin de Manchester évoquait une meurtrissure indélébile : sa mère l’avait abandonné quand il avait 3 ans. Dan Whitlam, tout aussi inconsolable, a perdu sa mère à l’âge de 8 ans. Elle est morte à l’aube de la quarantaine, victime d’un cancer. De son chagrin, il a fait des poèmes. Jusqu’à ses 22 ans, il n’en a rien dit. Puis, alors qu’il étudiait l’art dramatique à l’université de Guildhall à Londres, un professeur a proposé à ses élèves d’écrire un poème sur un événement de leur vie. “J’ai choisi d’écrire sur ma mère et je n’ai pas arrêté depuis”, relate Dan Whitlam quatre ans plus tard. Dans un autre poème, il revenait sur une attaque au couteau dont il avait été victime à l’âge de 16 ans. “Dans ce poème, je donnais les deux visions de l’histoire à travers le point de vue de l’agresseur et celui de la victime.”
*Cet article est issu de notre numéro de Printemps 2024. Pour le lire dans son intégralité, vous pouvez vous procurer votre exemplaire en kiosque ou sur le site. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*