- ORIGINES
La veste d’officier, avec son petit col montant, ses galons, boutons dorés et épaulettes naît dans diverses armées européennes au crépuscule du XVIIIe siècle et prend son allure quasi définitive dans le corps des hussards napoléoniens. Un vêtement d’apparat, de prestige, voire de propagande.
- AU CINÉMA
On l’a vue sur les lâches épaules de Barry London, joueur invétéré et déserteur enrôlé de force dans l’armée prussienne dans le film éponyme de Staley Kubrick (1975) et incarné par Ryan O’Neal. Plus récemment, Jean Dujardin dans le rôle du commandant Marie-Georges Picquart en assume merveilleusement le panache dans le film J’accuse de Roman Polanski (2019) qui relate le plus grand scandale politique de la IIIe République.
- POP ICONS
Dans les premières années MTV et les beaux jours de Top of the Pops, la veste officier fait fureur chez les Blitz Kids. Entre rock et new wave, le groupe Adam and the Ants en fait une de ses signatures visuelles (avec le make up tribal !). Quelques années plus tard, les costumiers ichael Bush et Dennis Tompkins en font le look phare de Michael Jackson pour sa tournée « BAD ». So good!
- AU FÉMININ
Même statut d’icône pour le look « première ordonnance » adopté par Mylène Farmer pour le clip – un véritable court-métrage – de « Pourvu qu’elles soient douces » en 1988. Officier and Gentlewoman, une panoplie dûment galonnée, reprise dans le vestiaire de Ralph Lauren et adorée par Nicolas Ghesquière qui l’a revisitée plusieurs fois, pour Balenciaga puis pour Louis Vuitton.
- PODIUMS
Pour la collection Dior Men automne-hiver 2021, Kim Jones dit s’être inspiré davantage du costume d’académicien que de l’uniforme militaire. Subtilité de langage et magnificence d’exécution, en duo avec l’artiste écossais Peter Doig qui apporte à la maison française la singularité colorielle qui a fait sa réputation.