Auteur d’une remontée spectaculaire mais inachevée, Max Verstappen a remporté le Grand Prix d’Abu Dhabi sans combler l’écart avec Lando Norris, qui le devance de deux points au championnat. Dans le sillage tutélaire de son père, le quadruple champion du monde s’est mué en un homme de 28 ans qui sait ce qu’il doit, à qui, et notamment à lui-même. Rencontré à Monaco, l’ambassadeur TAG Heuer, évoque son parcours sans détour, entrouvrant même la porte à l’après-F1.
Quelle place joue l’hérédité dans la profession choisie par ses enfants ? Chez les Verstappen, difficile de la nier. Grand-père Paul est pilote, papa Jos est pilote, maman Sophie est pilote, fiston Max est… quadruple champion du monde de F1. Un itinéraire tout tracé pour ce jeune prodige qui fut, à 17 ans, le plus jeune pilote professionnel de l’histoire à concourir en Grand Prix. C’était en Malaisie. La machine était lancée et, après seulement quatre épreuves, Max Verstappen rejoint Red Bull Racing, écurie au sein de laquelle il court toujours.
LA FIGURE DU PÈRE
Depuis, le palmarès est hors norme : plus jeune pilote à marquer des points en GP de Formule 1, plus jeune vainqueur en F1, meilleur tour au Brésil à 19 ans, premier pilote de l’histoire à enchaîner 10 victoires consécutives, parmi d’autres. En une seule saison, Verstappen affiche un taux faramineux de plus de 86 % de victoires. Il écrase la concurrence. Le jeune homme a triomphé des légendes que sont Lewis Hamilton et Charles Leclerc, forçant Ferrari à mettre un genou à terre. En 2023, “Mad Max” n’a que 26 ans lorsqu’il devient le troisième pilote de F1 le plus titré au monde.
Le conte de fées ? Pas vraiment. Max Verstappen a appris aux côtés d’un paternel bouillonnant. Le père Jos a disputé 107 courses de F1, mais n’a jamais obtenu que deux troisièmes places. L’homme est réputé ombrageux, voire belliqueux. Il enchaîne les déboires mécaniques et financiers. De son père, Max Verstappen apprendra le tracé de la vie, mais pas la manière de s’y conduire.
“JE NE CHANGERAIS RIEN”
Grand bien lui en a fait. Le jeune homme n’avait pas 18 ans qu’il surclassait, et de loin, tout ce que son père avait pu glaner de distinctions au long de sa carrière. Mais les liens du sang sont forts. Malgré leurs caractères propres, les Verstappen père et fils travaillent main dans la main depuis toujours.
Par OLIVIER MÜLLER — Photos, P.A HÜE DE FONTENAY — Stylisme, CALLAWAY KOSINE-DE SUZANNET
*Cet article est issu de notre numéro d’hiver 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*