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Dries Van Noten F25

PARIS JOUR 3

Par LAURENT DOMBROWICZ

DRIES VAN NOTEN

C’était le défilé le plus attendu tant la marque et son fondateur désormais retraité bénéficient d’une cote d’affection inégalée mais aussi en raison du passage de témoin -toujours risqué- entre maître et disciple. Allons droit au but : pour sa première collection, Julian Klausner éblouit du premier au dernier passage. Si certains codes coloriels et dits-ethniques de la griffe anversoise sont bien présents, le « style Dries » est lui revisité de pied en cap. L’allure poétique mais altière, le corps bien présent même lorsqu’il n’est pas moulé, la bourgeoise bohème muée en une amazone sophistiquée. Julian Klausner dit s’être inspiré de l’Opéra Garnier -le lieu du défilé- et en particulier de son cérémonial, de ses nobles tentures rouges et ses dorures néo-baroques. En bref, le ton juste. 

TOM FORD

Autre première, celle de Haider Ackermann, nouveau directeur artistique de la griffe Tom Ford, qu’il n’est pas aisé de moderniser tant son allure est liée au glamour de son fondateur et à une esthétique qui a presque vingt ans. Le pari est réussi, avec plus de chic que de choc, avec des couleurs franches et une sensualité jamais provocante. Il reste au directeur artistique français à trouver un public, qui lui a toujours fait défaut pour sa propre marque en dehors d’une poignée de célébrités et à se débarrasser d’une affectation qui peut, lorsqu’elle se répète ad libitum, lasser plutôt que convaincre.