Entre baptêmes du feu, confirmations et chants du cygne, l’agenda parisien se veut plus éclectique que jamais.

MARIE ADAM-LEENAERDT

Pour sa cinquième collection, la très belge créatrice poursuit sa définition d’une mode agréablement cynique et conceptuelle. Cette saison, elle fait du feutre sa matière fétiche. En première partie de défilé, elle en explore la rigidité pour des manteaux aux volumes très étudiés et des tailleurs faussement bourgeois. En acte 2, elle utilise ce même feutre comme support invisible d’autres tissus plus fluides, créant ainsi un effet de trompe l’œil. Un autre talent made in La Cambre à suivre de très près. 

DIOR

On la dit sur le départ mais Maria Grazia Chiuri offre sa meilleure collection pour la maison française en s’inspirant d’Orlando, le personnage imaginé par Virginia Woolf dans son roman éponyme de 1928. Voyant entre les genres et les époques, la collection fait de nombreux emprunts historiques, plus somptueux les uns que les autres : frocs et smocks, fraises Renaissance, velours baroque, dentelle et corsets victoriens sont ici associés à un vestiaire portable mais jamais ennuyeux, jusqu’au T-shirt « Dior J’adore » des années Galliano qui fait un surprenant come-back. Symbole de cette collection décloisonnante, les parkas très urbaines s’ornent de cols et bavolets façon hermine. Un vrai regalia.