Mondialement célébrée pour sa richesse patrimoniale, la Ville Lumière s’est faufilée dans l’univers scintillant de l’horlogerie et de la haute joaillerie. Et ses monuments d’apparaître finement gravés ou constellés de pierreries, ornant les plus belles pièces des grandes maisons.
À commencer par la tour Eiffel, emblématique entre toutes, et qui pourtant déchaîna les critiques au moment de sa construction. “Squelette disgracieux” pour Guy de Maupassant, “lampadaire tragique” pour Léon Bloy, elle inspire pourtant une œuvre d’art au joaillier Martin Posno et ce, dès 1889. Pas moins de 40 000 diamants seront nécessaires pour sertir une tour Eiffel miniature mesurant tout de même un mètre et pesant 15 kilos ! Estimée à 3 millions de francs à l’époque, soit 11 500 000 euros d’aujourd’hui, elle nécessita 13 500 heures de travail. Exposée avec succès à Paris et à Londres, on ne sait ce qu’elle est devenue ! Plus près de nous, Van Cleef & Arpels s’approprie la grande dame d’acier et l’insère dans les cadrans de sa gamme de montres “Le Temps Poétique”. L’un des modèles figure une jeune fille automate déambulant sur les armatures d’acier, en or blanc cette fois, surplombant la cathédrale Notre-Dame, un doublé vraiment monumental ! Autre poème horloger, un automate masculin, perché sur l’une des tours de Notre-Dame aux vitraux de feu, déclenche les cloches du vénérable édifice à chaque heure. Dans la nuit, des nuages de nacre auréolent le ciel dans lequel resplendit au loin la silhouette inimitable de la tour Eiffel.
Côté joaillerie, Lorenz Baümer enroule l’écheveau métallique autour du doigt, des épaules délicates serties de diamants retenant un solitaire de la plus belle eau. Chez Bvlgari, un collier rehaussé d’une somptueuse émeraude cabochon de 35,53 carats décline en collerette une suite de motifs tour Eiffel stylisés pavés de 461 émeraudes taille suiffée avec des entre-deux qui resplendissent de 317 diamants ! Plus de 50 diamants poire apportent la touche finale au collier, lui conférant une impression de légèreté et de fluidité. Il a fallu pas moins de 2 000 heures de travail pour exécuter cette précieuse frange qui épouse parfaitement le cou !
*Cet article est issu de notre numéro d’Été 2024. Pour le lire dans son intégralité, vous pouvez vous procurer votre exemplaire en kiosque ou sur le site. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*