Fort d’une expérience de dix-huit années au sein du groupe LVMH dont onze chez Chaumet, Charles Leung, récemment nommé CEO, renoue avec la célèbre maison de la place Vendôme et y apporte un regard neuf.

Son ambition : faire souffler un vent de modernité sur ce grand nom de la joaillerie française, tout en respectant son ADN et son histoire, mais aussi ouvrir davantage de boutiques à l’étranger pour que la prestigieuse enseigne rayonne encore davantage en Europe et à l’international. Rencontre avec celui dont la stratégie s’est appliquée tambours battants depuis le début de cette année.

CitizenK International : Avez-vous été surpris d’être sollicité pour devenir le CEO de Chaumet ?

Charles Leung : Oui et non. Oui, parce qu’au sein de ce groupe qui compte 75 maisons, nous sommes amenés à travailler pour l’une d’entre elles et donc, on aurait pu me proposer l’une des 73 autres. Et non, car j’avais déjà travaillé pour Chaumet, avant d’intégrer Fred, voilà pourquoi je faisais partie des candidats potentiels d’autant que je vis à Paris et que mon expérience dans le domaine de la haute joaillerie est sans doute un atout.

Vous a-t-on fixé des objectifs ou avez-vous une certaine liberté au niveau de l’orientation future à donner à la maison Chaumet ?

Je dispose d’une liberté relative car dans une maison qui a une telle histoire et un savoir-faire aussi réputé, il faut agir avec respect. On peut donc faire évoluer les choses mais il est important de conserver cet ADN qui caractérise Chaumet. Le cadre de travail est ainsi prédéfini. Il nous reste l’imagination et la créativité pour nous démarquer et trouver des idées originales en adéquation avec la stratégie voulue.

*Cet article est issu de notre numéro d’Hiver 2024-2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*