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MIGNONNERIES ROYALES

Par YANNICK NARDIN

Toute petite, et si puissante. La Mini Royal Oak dégage une aura de géante. Riche d’histoires, la belle miniature interprète la géométrie iconique de la Royal Oak, en ors jaune, rose et gris, scintillant en “frosted gold”. Et les regards se tournent.

La fascination que la Mini Royal Oak exerce révèle sa dimension – inversement proportionnelle à sa taille. Pour l’appréhender, un voyage dans l’histoire de cette collection unique s’impose. En 1970, le designer horloger Gérald Genta trace les lignes de la Royal Oak en une nuit. Audemars Piguet fait le pari fou de la présenter, deux ans plus tard. Fine et robuste à la fois, la montre bouleverse les codes de l’horlogerie de luxe. Sa lunette exhibe huit vis de fixation – qui se retrouveront jusque dans ses versions mini. Mais ce n’est pas tout : façonné dans l’acier, le modèle se positionne pourtant dans les mêmes prix que l’or. La raison ? Son extrême difficulté de fabrication et de décoration, due à la complexité de son calibre automatique ultra-plat ainsi qu’à l’habillage en acier. Car ce métal, peut-être plus “trivial” que l’or, s’avère bien plus dur ! Le succès est immédiat. Malgré tout, la manufacture ne cède pas à la tentation du mono-produit, ne complétant la gamme que quatre ans plus tard. 

*Cet article est issu de notre numéro d’Automne 2024. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*