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Carnet de beauté - Zero zoro

CARNET DE BEAUTÉ

Par MAÎTÉ TURONNET, Photo par ZERO ZORO

L’été n’a jamais été la saison de l’ombre et de la discrétion. Au paroxysme du soleil, la beauté s’exprime donc avec éclat ! 

Le tube de l’été
Ce n’est peut-être pas le plus sexy des objets, mais c’est à coup sûr l’un des meilleurs anti-UV qui soit. En même temps que, notez la double prouesse, un formidable primer de beauté. Plus précisément : un filtre SPF 40 à l’oxyde de zinc 100 % minéral, idéal pour la ville (il protège même de la lumière bleue des écrans, si par malchance vous êtes de ceux qui sont coincés au bureau devant un ordinateur rayonnant de chiffres et statistiques) ; en même temps qu’une base de teint saturée d’hydratants, d’anti-oxydants et niacinamide anti-inflammatoire (aka vitamines PP et B3) pour parfaire un visage unifié, frais comme l’air, vibrant de soleil, et tout illuminé de pigments encapsulés réflecteurs de lumière. Quoi d’autre ? Une légèreté impalpable, une transparence oxymorique qui ne laisse passer ni les défauts de la peau ainsi habillée, ni les rayons ravageurs. 
Porescreen SFP40, Dermalogica

Revival Bis
L’original, imaginé par Olivier Echaudemaison, date du siècle dernier, 1989 précisément. Le tout dernier, qui vient de naître, réinvente sa prestidigitation : le Prisme Libre 4 couleurs historique s’offre une nouvelle formule assurant un fini unifié, mat et néanmoins lumineux (!) pendant 24 heures d’affilée (donc à condition ne pas s’être démaquillée avant de dormir — bouh !) et un effet floutant de 12 heures, ce qui suffit à une journée active. Pas besoin de retouche, on a testé, ça tient la route. Ladite formule, qui s’appelle Prismatic LightTM Technology, mêle des poudres d’estompe et des nacres réflectrices de lumière. Texture micronisée imperceptible — 46 % plus fine que la précédente —, six variations dont deux nuances voilent les irrégularités de la peau et les deux autres en stimulent l’éclat. Tout changer pour que rien ne bouge.
Prisme Libre 4 couleurs, Givenchy

Du neuf avec du vieux
La Maison date de 1854 et pourtant, son truc, c’est l’hyper-modernité. Chez Vuitton (prénom Louis), outre la qualité, qui elle non plus n’est pas d’hier, on travaille en étroite collaboration avec l’art contemporain. Les flacons de la collection dessinée par l’architecte Frank Gehry l’ont déjà prouvé, soufflés à la main et concentrés à 30 %. Aujourd’hui, changement de style total pour trois parfums dits Heures d’Absence, Spell on You et Imagination. Suspendus à leur col par une chaîne dorée agrémentée du sigle LV, des gris-gris en forme de lapin, de léopard ou de canard. C’est l’artiste chinoise Sun Yitian qui a créé ce bestiaire aussi pop, kitch et décalé que précieux. Chaque flacon étant préservé dans un étui cylindrique de toile Monogram coloré et diamanté. édition ultra limitée. Attention, il y a plusieurs millions de clients chinois sur le coup !
Parfums Louis Vuitton et Sun Yitian

Médaille d’or
Vous êtes à Paris en plein été ? Soit vous êtes fauché, soit vous avez fait exprès. Pourquoi ? Pour les JO, bien sûr, les dieux du stade, Pierre de Coubertin, tout ça. Eh bien, figurez-vous que Guerlain a eu la même idée. Rester ouvert au milieu des Champs-Élysées pour offrir (gracieusement) à ceux qui aiment aussi les arts visuels, une exposition axée sur l’or. Comme le graal olympique, comme la beauté. On y admirera des œuvres de multiples champions dans leur catégorie (Yves Klein, Martin Parr, Pierre et Gilles, etc.) et les deux commandes uniques passées par la Maison : 1) à la photographe Isabel Muñoz, un tirage sur verre et or ; 2) une expérience optique due au duo Graphset et Amandine Besacier. Notre préférée ? Celle de Paul Cupido, tel un Rothko traversé d’un vol d’oiseaux migrateurs et d’or solaire illuminé. 
“Or Norme”, jusqu’au 12 septembre, Maison Guerlain 

*Cet article est issu de notre numéro d’Été 2024. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*