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1. ORIGINES : TEDDYBOYS

5 FONDAMENTAUX SUR LES CREEPERS

Par LAURENT DOMBROWICZ, Illustrations Par LUCY SCHMIDT

Origines
Elle tire son nom de son épaisse semelle de crêpe, testée avec succès par les soldats britanniques dans les batailles des déserts africains. C’est à George Cox que l’on doit le premier modèle civil, commercialisé dès 1949 sous le nom de Hamilton. Parfois appelée Brothel Creeper, elle est immédiatement adoptée par les Edwardians et les Rockabillies.

You got the look
Imaginée comme chaussure pratique, elle devient malgré elle un symbole de rébellion à travers plusieurs vagues de contre-cultures. Successivement rock, punk, ska, goth, la creeper signe indubitablement un look sous influence britannique. De Robert Smith à Miley Cyrus, de Blondie à Olly Alexander, elle prend de la hauteur sans jamais être prétentieuse.

Références
George Cox reste la référence absolue lorsqu’on veut se rapprocher de l’original. La griffe a d’ailleurs plusieurs fois collaboré avec le créateur Junya Watanabe, fan de punk devant l’éternel. Déclinée en modèles à boucles ou à lacets, daim, cuir ou textures mixtes, la creeper se vit aussi en couleur(s), notamment chez Dr. Martens.

Revisitées
Invitée surprise du défilé et de la collection DIOR MEN pour le printemps-été 2024 pourtant plus kawaï que anarchy in the UK, la creeper se transforme subtilement en mocassin sur coussin de crêpe, avec boucle géante logotypée et surpiqûres motif cannage. Une version léopard est également au menu, idéale pour un One Step Beyond endiablé. 

Podiums
Elle a été choisie par le très sage Sabato de Sarno pour sa première collection masculine griffée Gucci. Très proche des modèles originaux des années 1950, le directeur artistique lui donne ses lettres de noblesse avec une plaque siglée et le célèbre mors, symbole intemporel de la marque florentine.