Pour ce troisième jour de rallye, même si la compétition est toujours d’actualité, le programme du jour consiste surtout à profiter des derniers instants. Sillonnant des routes à la verdure éclatante, les équipages en prennent plein la vue avant de découvrir le classement final.
10h06 – Encore un départ en catastrophe pour l’équipe CitizenK qui a eu une panne, de réveil cette fois. On saute dans notre Porsche 356 en suivant attentivement les instructions du road book. On commence enfin à prendre le pli. Il était temps, c’est le dernier jour.
11h30 – À la fin du premier parcours, on nous indique que le suivant est annulé parce que le village où nous devions passer est bloqué. Étrange se dit-on… Mais pas le temps de s’attarder sur cette affaire, nous devons nous dépêcher de rejoindre le prochain point de départ. On nous donne exceptionnellement des coordonnées GPS à suivre sur Google Maps. Non seulement nous n’avons qu’un téléphone sur deux mais en plus celui restant n’a ni batterie ni Google Maps. Le sort s’acharne.
12h15 – Le téléphone finit par rendre l’âme et nous arrivons in extremis à la prochaine étape. On nous propose un café et on retrouve les autres équipes qui semblent poireauter depuis un bon moment. “On est là depuis vingt minutes” nous disent deux participantes s’accordant une pause café-clope, preuve que la pression se relâche.
14h08 – Arrivée au manoir de Randrecard à Treffléan, élu à l’unanimité comme le cadre idéal pour déjeuner. Après un ceviche au lait de coco à tomber par terre, il est temps de reprendre la route pour retourner à la Baule. C’est la toute dernière ligne droite avant le finish.
15h – Après un mauvais virage, impossible de retrouver notre chemin grâce aux instructions du road book. Nous tentons tant bien que mal de récupérer les départementales qui sont indiquées mais rien n’y fait, nous sommes perdues. Sans téléphone et avec un itinéraire obsolète, nous finissons par emprunter la nationale à l’étonnement général des autres conducteurs, qui se retournent sur notre passage.
17h20 – Une fois arrivées à La Baule, il nous faut rejoindre la plage pour franchir la ligne d’arrivée finale et boire notre coupe de champagne tant attendue. Mais c’était sans compter sur la fatigue qui nous fait emprunter la route jusqu’à un casino, que l’on croit être celui de La Baule, avant de réaliser que nous sommes en fait à Pornichet. Décidément, l’équipage de CitizenK n’en loupe pas une. On fait demi-tour sur les conseils avisés des riverains. Parties tardivement ce matin, nous arrivons en bonnes dernières. Le meilleur pour la fin comme on dit.
20h30 – Après un temps de pause bien mérité , rendez-vous au restaurant de l’Hermitage, l’hôtel dans lequel nous résidons, pour un dîner de gala où sont remis les prix et le classement final. À table, on murmure qu’il y a eu un accident entre un équipage et un tracteur dans la matinée. Si les participantes sont saines et sauves, la voiture est bien amochée.
21h07 – Pendant que l’on se délecte d’une coupe de champagne rosé Perrier-Jouët, les organisateurs prennent la parole et commencent à remettre toutes sortes de prix. Celui de la bonne humeur, de l’équipage le plus stylé, celui avec le plus de ténacité,etc. Ensuite, on annonce les noms des dix premiers équipages du rallye. Nous apprendrons un peu plus tard que l’équipe CitizenK est arrivée 71e, ce qui est vraiment pas mal pour une première. On reprend une coupe pour fêter ça.
22h48 – Entre deux cigarettes, on discute amourettes et peines de coeur entre participantes. Après un délicieux Saint-Honoré à la fraise, c’est le moment de se rendre au sous-sol de l’hôtel pour danser à la gloire du Rallye des Princesses. Les participantes ont revêtu leurs habits de lumière pour enflammer la piste. C’est le clap de fin pour CitizenK, on part se coucher car demain, c’est le retour à la réalité.
À l’année prochaine ?