Pour les enfants de la bonne société dans le vent, la créatrice de mode Mary Quant a créé la poupée la mieux habillée du monde. Antithèse de Barbie, un secret perdu nommé Daisy.
Vingt-trois centimètres de plastique moulés à Hong Kong chez Model Toys Ltd, une garde-robe copieuse d’une centaine de modèles exclusifs, un scooter, une ravissante maison de campagne décorée à la pointe du design seventies, une crinière blonde et les paupières ourlées bleu phtalo : voilà Daisy, la poupée lancée par l’Anglaise Mary Quant en 1973. En plein swinging London flamboyant, la concurrente directe des Français Yves Saint Laurent et Pierre Cardin dans le cœur et les armoires des jeunes femmes dans le vent, inventrice de la minijupe, dessine sa propre poupée. Sa plus féroce concurrente est une autre blonde : Barbie. On sait à qui le temps a donné les lauriers. Barbie, en grand écran cet été sous les traits de Margot Robbie, a brillamment empoigné la banderole féministe de notre époque. Apparue en 1959, Barbie restera la première poupée-femme : silhouette élancée, poitrine bien dessinée sous ses -toilettes (mais sans tétons) et surtout, c’est ce qu’appuie le film de Greta Gerwig, un job qui lui permet de -subvenir à ses envies de panoplies. Elle est indépendante mais, reconnaissons-le avec tendresse, elle a mauvais goût avec ses tailleurs bonbon et ses robes de gala meringue singeant malhabilement le style Jackie Kennedy.
*Cet article est issu de notre numéro d’Hiver 2023. Pour le lire dans son intégralité, vous pouvez vous procurer votre exemplaire en kiosque ou sur le site. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*