GIVENCHY
Très attendu, le premier défilé sous la houlette de la Britannique Sarah Burton n’a pas déçu. Au contraire, il souligne la parfaite adéquation entre la riche histoire de la maison française fondée en 1952 et l’individualité de la créatrice que l’on a exclusivement connu chez Alexander McQueen. C’est avec une grande intelligence qu’elle revisite les archives maisons et délivre une masterclass de chic, avec en particulier un tailoring sculptural qui avait pratiquement disparu du vocabulaire Givenchy depuis les années Riccardo Tisci. Sarah Burton est également parfaite dans l’association des contraires (masculin/féminin, flou/structuré, épuré/maximaliste) dans la plus habile des mesures.
MATIÈRES FÉCALES
Si Hannah Dalton et Steven Raj, le duo/binôme canadien qui (dé)compose Matières Fécales est surtout connu pour son look, ses apparitions nocturnes et ses DJ sets, il ne faut pas oublier qu’ils sont avant tout créateurs de mode. Ils sont même dans les précurseurs du mouvement « post humain », dénonçant la violence de la société à l’encontre de toutes les différences. Pour leur premier défilé, ils frappent très fort en élevant à un niveau couture leur esthétique apocalyptique. Entre anges et démons, leurs tailleurs sont particulièrement aboutis.