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Perrier_Jouet_Cellier Belle Epoque

LE CELLIER BELLE ÉPOQUE : L’ART DE FAIRE PÉTILLER LA NATURE

Par LOMA MOUR

Il était une fois un écrin de pierre et de lumière, niché sur l’avenue de Champagne à Épernay, où la nature dialogue avec l’art dans une langue que seuls les cœurs sensibles peuvent entendre. Le Cellier Belle Époque, tel un atelier d’artiste ressuscité par le souffle printanier, rouvre ses portes et nous convie à une expérience multisensorielle, vibrante comme un vitrail vivant baigné de lumière.

De l’autre côté de l’avenue, la Maison Belle Époque étale ses trésors comme un cabinet de curiosités Art nouveau. Majorelle, Guimard, Gallé : les murs parlent, les meubles chantent. À table, Pierre Gagnaire et Sébastien Morellon composent à quatre mains une partition culinaire en six temps, où les cuvées jouent le rôle de solistes. Crudo de daurade, turbot au cœur de fruits et d’épices, filet de veau aux parfums de sureau… C’est un ballet de saisons, un opéra printanier servi sur porcelaine.

Cohabitare : une sculpture vivante dans un vignoble à ciel ouvert

Plus qu’une simple réouverture, c’est une renaissance. Une performance continue, une exposition immersive où les bulles racontent des histoires, où les totems parlent d’avenir, où les fleurs ne fanent jamais. Perrier-Jouët ne propose pas un lieu. Elle propose un style de vie : celui où chaque gorgée est une œuvre d’art, chaque moment un instant de grâce suspendu dans un cadre végétal.

Au centre de cette réinvention, l’œuvre Cohabitare du studio Formafantasma s’élève comme un totem végétal. Non pas une installation, mais un manifeste. Une cathédrale moderne dédiée aux espèces oubliées, une chapelle païenne pour les abeilles, papillons et souvenirs. Là où d’autres voient des matériaux, Formafantasma sculpte des refuges. Le Cellier devient alors la toile où la nature peint son retour en majesté, à l’encre verte de la biodiversité retrouvée.

Belle Époque Florescence : quand le champagne devient aquarelle

Et que serait un chef-d’œuvre sans sa palette ? La Maison dévoile la cuvée Perrier-Jouët Belle Époque Florescence, champagne rosé qui n’a de rose que l’élégance. Inspirée par l’anémone blanche du Japon – ce pinceau floral qu’Émile Gallé trempa jadis dans la nature pour signer l’âme de la Maison – cette cuvée est une œuvre de bouche, un haïku pétillant sur la langue. Sa robe irisée se savoure comme un lever de soleil à travers un vitrail de Lalique.

La gastronomie : des assiettes comme des esquisses de saison

Le bar à champagne devient alors l’atelier des saveurs : asperges & crumble de sésame, pressé de saumon gravlax comme une estampe japonaise, focaccia à la cecina de bœuf et tomme à l’ail des ours qui évoque un carnet de voyage entre la Toscane et le jardin d’Éden. Chaque bouchée est une touche impressionniste ; chaque accord mets-vins, une fugue visuelle et gustative.