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Cassie Augusta Jørgensen

CASSIE AUGUSTA JØRGENSEN, ARTISTE EN MOUVEMENT

Par NINA BOUTLÉROFF

L’exposition Liminal Objects, à découvrir à la Maison du Danemark à Paris, réunit la crème de la jeune garde créative nordique. Les huit designers* dont les créations sont exposées du 22 mars au 19 mai ont été soigneusement sélectionnés par Ane Lynge-Jorlén pour leur vision engagée d’une mode toujours plus responsable et inclusive.

Originaire de Copenhague et vivant à Berlin, Cassie Augusta Jørgensen est danseuse, artiste visuelle et chorégraphe. Son travail aborde la morale chrétienne, la pornographie, la tragédie et la stigmatisation des femmes transgenres. 

CITIZEN K. Quel sentiment vous inspire votre présence au sein de l’exposition Liminal Objects ?

Cassie Augusta Jørgensen. Je suis heureuse et honorée. Je suis sûrement la seule à ne pas être une vraie créatrice de mode, même si je pense que la mode et le design ont réellement influencé ma discipline et notamment au travers des costumes, qui sont un élément indispensable de mes performances sur scène. Cette pièce que je présente aujourd’hui (un trench rouge en vinyle transparent ultra-long) a été conçue en collaboration avec une amie, Alectra Rothschild, qui est, contrairement à moi, une vraie créatrice.

CITIZEN K. Quel avenir envisagez-vous pour votre art ?

Cassie Augusta Jørgensen. Je pense que c’est important en tant qu’artiste de rester ouvert à tous les domaines. Par exemple, je m’intéresse à la réalisation et j’aimerais beaucoup réaliser un court-métrage qui impliquerait le théâtre et les costumes.

CITIZEN K. Que vous évoque la notion de liminalité ?

Cassie Augusta Jørgensen. C’est assez nouveau pour moi mais j’ai compris qu’il y avait une dimension de transition que je peux appliquer à ma vie privée mais aussi à ma discipline quand je performe, et j’aspire à pouvoir me créer des espaces liminaux pour aborder la transition et proposer de nouveaux récits comme une façon de renverser ce qu’on connaît déjà dans l’art et l’histoire.