Quand la littérature subjugue la mode.

On croyait la cause perdue. La culture classique – et en premier lieu la littérature – avait semblé déserter les moodboards des créateurs et des grandes griffes de mode. Bien sûr, certains ont toujours cultivé l’exception comme Alessandro Michele, que ce soit pour Gucci ou désormais pour Valentino. On pourrait aussi citer le Français Louis Gabriel Nouchi qui choisit chaque saison un roman pour installer son propre récit sur le podium, en citant dernièrement les romans de Christopher Isherwood.

Pour les autres, le recours à la littérature semble souvent antinomique avec la chasse effrénée aux followers et l’efficacité immédiate de la K-pop. Rien pourtant n’oppose ces deux disciplines qui s’inscrivent dans des espaces différents. Et certainement pas l’alibi de la modernité que beaucoup brandissent en totem. 2025 pourrait même être une année charnière tant certaines des collections inspirées de romans trustent toutes les louanges et, en particulier, les chefs-d’oeuvre de la littérature anglaise.

Ian Griffiths, le prodigieux et discret directeur artistique qui oeuvre chez Max Mara depuis 2009, a jeté son dévolu sur l’univers des soeurs Brontë et en particulier sur Jane Eyre, le roman de l’aînée Charlotte publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell. Cette fiction gothique écrite à la première personne façon autobiographie est largement considérée comme l ’un des dix plus grands chefs-d’oeuvre écrit en langue anglaise.

*Cet article est issu de notre numéro d’été 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*