La haute horlogerie vibre au rythme de créations exclusives et d’éditions limitées. Louis Vuitton donne l’exemple avec une collection percutante. Forcément.

Durant la première décennie du xxie siècle, une énergie folle bouscule les conventions horlogères. De jeunes marques indépendantes s’approprient un espace créatif délaissé par les majors. La forme suit la fonction. Ou l’inverse. On ne sait plus. Est-ce d’ailleurs l’essentiel ? Forts de leurs savoir-faire exceptionnels, aidés par une technique toujours plus performante, les horlogers rivalisent d’audace. Le temps ne s’écrit pas qu’avec des aiguilles. Des affichages originaux donnent un coup de vieux à l’emblématique duo pointant les heures et les minutes.

C’est dans ce contexte euphorisant qu’en 2007, un binôme érudit fonde la Fabrique du Temps. Deux ans plus tard, dans les murs de l’atelier naît pour Louis Vuitton un calibre à heures sautantes ingénieux, le Spin Time. Cette réalisation met en exergue la complicité inventive de Michel Novas et d’Enrico Barbasani, spécialisés dans la conception de complications. Le principe du mouvement ? Inspirée des panneaux d’informations des gares et des aéroports, l’affichage de l’heure s’obtient par la rotation simultanée de deux des douze axes visibles toutes les 60 minutes, heure en cours et heure suivante. Chacun a son extrémité est doté d’un cube présentant successivement une face chiffrée ou neutre.

*Cet article est issu de notre numéro d’été 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*