Pour son premier défilé depuis la mort du fondateur de la marque, le directeur artistique Fausto Puglisi revient sur son propre parcours de vie. Né en Sicile, il a débuté sa carrière aux Etats-Unis avant de prendre les rennes de la griffe florentine. Pour Roberto Cavalli, il imagine donc une storia maritime, quasi transatlantique. Pour le jour, de la toile blanche qui évoque les voiles d’un bateau, resserrée ici ou là par de la corde et des nœuds marins, du jute travaillé façon filet de pêche et un sublime imprimé splash pour le plus parfait des étés méditerranéens Pour le soir, c’est un motif coucher de soleil, traité en imprimé hyperréaliste ou en tissage jacquard qui marque cette collection plus que réussie. Il faut attendre le final pour découvrir un imprimé animalier (et encore, pas le meilleur !) sous forme de réédition des années 2000, portées par des top-modèles de ces mêmes années.
Comme si Fausto Puglisi rechignait devant l’obstacle et oblitérait volontairement le sujet. On peut le regretter comme on regretterait une collection Jean Paul Gaultier sans humour ou un opus Jil Sander sans chemise blanche.