Le roi Édouard VII fut le premier souverain à accorder son brevet de fournisseur de la cour au joaillier parisien Cartier en 1904. Aujourd’hui, une rétrospective lui est consacrée à Londres.
Du British Museum qui en eut les honneurs en 1997, nous glissons vers le Victoria & Albert Museum, en plein cœur de Kensington, pour une rétrospective d’anthologie proposant près de 350 bijoux, montres, horloges et objets… autant de jalons pour une histoire flamboyante. Et les liens établis entre la célèbre firme française et la Grande-Bretagne se concrétise d’ailleurs dès 1902 par l’ouverture d’une boutique dans le quartier de Mayfair.
Très tôt, toute l’aristocratie britannique défile, séduite par l’élégance du style guirlande. Cette adaptation d’un courant Louis XVI idéalisé juxtapose avec art rinceaux et rosaces, chutes et fleurettes, le tout délimité par un minutieux grainetis du plus bel effet.
À cette époque, Cartier a déjà généra lisé l’utilisation du platine, ce qui rend les bijoux plus légers. Les duchesses de Devonshire et de Roxburghe ou la comtesse de Warwick en profitent pour faire leurs emplettes tout comme la comtesse d’Essex qui acquiert un magnifique dia-dème, l’un des fleurons de la collection ancienne de Cartier.
Il brille ici de mille feux aux côtés d’autres merveilles. La reine Alexandra fait elle aussi partie des clientes du joaillier, une habitude qui se transmet à la reine Mary, puis à la reine mère Elizabeth, sans doute la plus fidèle d’entre toutes. Deux des diadèmes qu’elle a achetés figurent d’ailleurs dans l’exposition, le fameux bijou halo que coiffa Catherine Middleton le jour de son mariage et un autre, de style Art déco, en diamants et aigues-marines, aujourd’hui propriété de la princesse Anne.
*Cet article est issu de notre numéro d’été 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*

