Alors que la semaine de la mode milanaise vient de baisser le rideau, retour sur les tendances fortes de l’automne-hiver prochain en matière de mode féminine. Une règle d’or : mieux vaut ne pas avoir froid aux yeux ni être frileuse.
S’il y a une tendance à retenir de ces trois derniers jours de Fashion Week dans la capitale économique italienne, c’est bien que des températures glaciales ne sont pas prévues pour l’hiver prochain.
En effet, le fil conducteur de la saison froide à venir est la transparence. Que ce soit chez Diesel, avec des hauts qui mélangent tulle et tartan, chez Alberta Ferretti, avec drapés et capes de mousseline, chez Roberto Cavalli, avec des pièces en maille fine et dentelle, ou encore chez Dolce & Gabbana, avec des silhouettes dévoilant leurs plus beaux atours afin de mieux nous réchauffer, nous avons tout intérêt à nous tenir près de nos cheminées ou grille-pain à l’hiver 2024. Mais le prodige de la transparence hivernale cette saison est Sabato de Sarno, à la direction artistique de Gucci, qui nous propose des déshabillés de mousseline longueur cheville.
Non seulement la settimana della moda (en V.O.) nous invite à nous découvrir, mais elle nous incite également à ne pas hésiter à superposer les couches comme chez Del Core, où cape, grosse maille et tailleur ne font qu’un. Chez Max Mara, on n’hésite pas à arborer un cardigan XXL par-dessus son costume tailleur deux-pièces et chez Moschino, on enfile sa jupe à volants rouge par-dessus son pantalon de tailleur pour l’assortir à son chapeau de cowboy écarlate.
En parlant de chapeau, c’est L’accessoire qui fait son grand retour sur les podiums. Miuccia Prada accompagnée de Raf Simons nous en proposent de toutes sortes : à plumes ou en velours, plutôt casquette de marin ou bien chapeau cloche à visière, demandez votre chapeau et Prada vous le servira. Et si votre côté madeleine de Proust refait surface, Moschino saura vous combler avec ses chapeaux bateau en origami.
Accompagnés des couvre-chefs, les gants, qui semblent se demander s’ils sont les bienvenus parmi tant de transparence, accompagneront notre passage de 2024 à 2025. Suivant la tendance, GCDS nous invite à nous ganter de tulle mais également de cuir, tout comme N°21 qui nous propose d’accompagner nos fourrures de gants rouge intense ou encore Tod’s qui vient adoucir nos mains avec des gants en laine et cachemire.
Pour maintenir sa température corporelle, car il faut bien se couvrir à défaut de se donner chaud mutuellement, fourrure et longs manteaux font la paire. Vous souhaitez du léopard ? Diesel en a, mais gare au motif floral qui a l’air de vouloir s’incruster. Du vison ? Allez toquer chez N°21. Si vous souhaitez couvrir seulement vos emmanchures, encolures ou bas de robes, Prada saura vous satisfaire. Enfin, si vous cherchez l’unité, GCDS ou bien Max Mara vous invitent à vous couvrir de longs manteaux, tantôt en fourrure, tantôt en laine.
Côté souliers, l’offre est large. Giuseppe Zanotti vous propose des bouts et talons carrés, que ce soit sur vos mules ou bien sur vos bottes arrivant sous le genou, mais également de l’ornement, avec ses boucles fantaisie à strass ou en zip XXL. Et si vous cherchez à prendre de la hauteur, les cuissardes de Fendi, tout comme les mules à plateforme Gucci, ne vous décevront pas. Mais pas de frayeur ! Pour les amateurs de bouts pointus, Prada est là pour vous et Moschino saura très bien arrondir les angles.
La fin de l’année 2024 sera haute en couleur. Que ce soit par motif floral en all-over chez Etro ou Del Core ou bien par touches chez Prada, Gucci et GCDS, la couleur, qu’elle vienne de camaïeux de rouges, verts ou encore ocre, a su s’immiscer parmi les teintes de noir, blanc et gris, bien présentes sur les podiums. Mais le « tri(o)color » de la saison est bien le noir, blanc et rouge, comme a su nous le présenter Donatella Versace sur ses tartans, motifs léopard ou encore souliers à la chevelure flamboyante.
Et s’il y a bien un point que cette semaine de la mode milanaise a su nous confirmer, en dehors du fait qu’il va falloir bien se câliner l’hiver prochain, c’est que la mixité des genres a encore une fois su s’affirmer. Parce qu’au fond, pourquoi genrer les vêtements ? La mode n’appartient-elle pas à tout le monde ?