Pour la dernière édition de Design Miami, Silvia Venturini Fendi a jeté son dévolu sur le designer anglais Lewis Kemmenoe avec, pour résultat, une sidérante relecture des codes de la griffe romaine.

Depuis 2008, Fendi accompagne et soutient la manifestation flori-dienne grâce à des installations et collaborations qui ont varié du tout au tout. Conceptuelles ou décoratives, utopistes ou réalistes, faisant appel à des stars ou des talents émergents, elles ont avant tout célébré des savoir-faire particuliers voire uniques. Faut-il voir, dans cette approche prolixe, une incessante volonté de changement? “Le choix d’un talent est quelque chose d’instinctif et ne fait en aucun cas partie d’une stratégie”, dixit Silvia Fendi dont le flair n’est plus à démontrer. Pour confirmer l’authenticité de cette démarche, les collaborations en question n’ont débouché sur des éditions de meubles et objets qu’en de rares occa-sions. L’édition 2024 pourrait être la meilleure à date avec Ænigma, le projet du designer Lewis Kemmenoe. “C’est comme s’il connaissait Fendi depuis toujours. Son travail de marqueterie m’a énormément plu, c’est très proche de ce que nous faisons avec la fourrure. Son utilisation de matériaux organiques et son sens de la géométrie sont également en phase avec ce qu’est Fendi”, s’enthousiasme celle qui fête le centenaire de la griffe familiale. Kemmenoe, jeune natif du Kent, désormais installé à Londres est connu des initiés pour les formes douces qu’il explore et sa parfaite connaissance des matériaux.

*Cet article est issu de notre numéro de printemps 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*