Il y a des histoires qui ne vieillissent pas. Elles s’éclipsent un temps, puis reviennent, comme une conversation qu’on n’avait pas vraiment terminée.

En 1998, pendant que la mode saturait de nylon et de logos géants, Jil Sander, fidèle à sa retenue, fit ce pas de côté qu’on attendait d’elle. Elle s’allia à PUMA. Une créatrice obsédée par la coupe, une marque forgée dans les vestiaires. Le choc fut immédiat. Elle prit une chaussure de joueur, la recouvrit de cuir, en fit un objet de ville. À l’origine, c’était la PUMA King, celle de Pelé, de Maradona, devenue sous sa main un classique de la basket.

Vingt-sept ans plus tard, la conversation reprend. Sous la direction de Simone Bellotti, arrivé au printemps 2025, la maison retrouve PUMA autour du King Avanti, fille directe de la King originelle. La chaussure garde sa forme, nette, sans fioritures. Le cuir, plus dense, bleu nuit, rappelle les blouses d’atelier. Les logos se devinent : PUMA sur la languette, JIL SANDER à l’intérieur, en lettres dorées. Rien d’ostentatoire, une précision allemande.

Bellotti parle de répétition. Pas comme d’un retour, mais comme d’une manière d’avancer. Refaire, oui, mais autrement. Tout reste simple, précis, comme depuis toujours.

En 1998, cette alliance entre luxe et sport avait ouvert une brèche. Avant les collaborations à la chaîne, avant le vacarme des mélanges, JIL SANDER et PUMA avaient trouvé le ton juste : simple, sans slogans. La renaissance d’une collaboration juste et légitime.

La paire sortira le 14 octobre 2025, en édition limitée, dans quelques boutiques et sur jilsander.com. Il s’agit du premier drop d’une série, le second étant déjà prévu pour mars 2026. Un lancement discret, fidèle à l’esprit de l’originale.