Dans la constellation éblouissante de la haute joaillerie italienne, Bulgari vient d’orchestrer un coup de maître double face : une manufacture colossale d’un côté, un écrin architectural de l’autre. La maison romaine réinvente sa présence dans le nord de l’Italie avec une audace qui n’a d’égale que sa maîtrise du savoir-faire ancestral.

Le soleil printanier qui baigne les collines du Piémont illumine désormais la silhouette agrandie de la Manifattura Bulgari. Avec ses 33 000 mètres carrés – dont 19 000 fraîchement inaugurés – le site s’impose comme le plus vaste atelier joaillier monomarque au monde. Un symbole, certes, mais surtout un manifeste concret de l’ambition italienne sur l’échiquier mondial du luxe.

Ce n’est pas un simple atelier que Bulgari a bâti, mais un véritable campus où l’or, les mains et les idées circulent en harmonie. “C’est une étape cruciale dans notre stratégie d’intégration verticale,” confie JeanChristophe Babin, PDG de la maison. Ici, 1 100 artisans venus de plus de 30 pays donnent vie aux créations les plus audacieuses de la marque. Ils seront 1 600 d’ici 2 029, formant une communauté internationale unie par un même langage : celui de l’excellence artisanale.

La manufacture, certifiée LEED Gold, révèle la face vertueuse du luxe contemporain. L’autonomie énergétique y est assurée par un système géothermique complété par 4 100 panneaux photovoltaïques, une prouesse technique au service d’un artisanat millénaire.

*Cet article est issu de notre numéro d’été 2025. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*