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JOD

JO-IE + GOO-D = ?

Par MAITÉ TURONNET

Depuis quelques années l’industrie de la beauté vit une (r)évolution assez fascinante à suivre. A côté des mastodontes que l’on retrouve aux quatre coins du monde, apparait un nouvel écosystème moins tonitruant qui chaque jour s’enrichit de nouveaux venus.

Marché de niche : telle la parfumerie qui a commencé cette mutation il y a plus de 30 ans, la cosmétique se diversifie partout, du Nord (surtout) au Sud, de Norvège en Australie, de e-commerces en boutiques citadines. Petits poissons qui ne rêvent pas tous de devenir aussi gros que les orques, privilégiant les offres restreintes, les packagings recyclables, les formules courtes et transparentes, sans superflu mais pleines de gaité.

JOD, par exemple. Née en France et en 2023, la marque créée par Jeanne et Olivia, deux femmes (on précise, parce que cela se sent et se ressent !), mères -mais pas ensemble- de sept enfants cumulés et pros du métier, se distingue par une double approche à la fois simplissime et très sophistiquée. 

Simplissimes, les conditionnements en sticks, comme des déos, de toutes les couleurs ; sophistiquées, les formules supra concentrées sans une seule goutte d’eau. A la place, des huiles végétales et des ingrédients à la pointe de la biotechnologie verte. 100 % naturels, 100% recyclables, 100 % bio sourcés, sans conservateurs, parabènes, silicones, produits de synthèse ou autres trucs nés de la pétrochimie. Bref : tout comme il faut du point de vue écolo-éthique. Pour autant, rien de gras ou de rustique. Les baumes sont impalpables, les soins frais et les huiles se transforment en lait. Le tout s’habillant d’exquis parfums sur mesure. 

Ainsi, le Masque Soin Lumière sent la fleur d’oranger. Trouvez-moi quelqu’un qui n’aime pas ça ? Dedans, un acide hyaluronique lipophile (en meilleure affinité avec le fond épidermique et anti UV), des cellules actives de jasmin (isolées de la fleur pour en concentrer les propriétés) enrichies en mangoustan ; un complexe de myrte et d’olive, tous deux si appétissants qu’on en mangerait ; et un extrait de gromwell (une racine mieux connue en médecine asiatique que berrichonne dont une récente étude a révélé des capacités antioxydantes nettement supérieures à celles de la vitamine E) ; sans oublier, surtout pas, l’huile de cameline, promesse de jouvence. 5 minutes de pose pour des heures de glow. A ce jour, quatre autres produits complètent la ligne : un outil de massage en quartz rose dit Gua Sha (« gratter la maladie pour lui permettre de s’échapper à travers la peau » en mandarin dans le texte) dont les propriétés régénératrices sont reconnues en Chine et au Viêtnam depuis quelques centaines d’années, le Soin Essentiel Jour, le Baume Fondant Nuit et l’Huile Lactée Nettoyante. Court, clair, cool. Et coloré.