Âge tendre et têtes d’affiche, quand les créateurs retrouvent leurs jouets.       

Si nul d’entre nous n’oublie jamais l’enfant qu’il a été, c’est encore plus vrai pour les créateurs de mode. N’ont-ils pas, pour la plupart d’entre eux, choisi ce métier pour rhabiller le monde et échapper au réel qui les entoure ? L’imagination au pouvoir, voilà en tous cas un slogan qui réunit bambins et créatifs dans un même dessein, celui de la beauté, réelle ou intangible. Des crayons de couleur au studio de couture, le chemin peut être long mais il se fait souvent en ligne droite. L’immense Jean-Paul Gaultier, alors enfant à Arcueil, a fait de son nounours Nana sa première muse. C’est sur ce beige pelage que le soutien-gorge conique fait son apparition, mais pas seulement ! “Je lui mettais du maquillage et de la poudre comme je l’aurais fait sur une poupée. Donc il avait déjà un parfum à lui”, se plaît-il à rappeler. Le précieux et vénérable doudou est visible dans le cadre de l’exposition “Wrapped Memories” qui se tient au MoMu d’Anvers jusqu’au 25 février 2024. À l’heure des premiers baisers dans les cours de récré, certain(e)s préfèrent se réfugier dans le monde parallèle qu’ils se sont construits sur mesure, -souvent enrubannés de taffetas rose et hantés par une myriade de top-modèles.

*Cet article est issu de notre numéro d’Hiver 2023. Pour le lire dans son intégralité, vous pouvez vous procurer votre exemplaire en kiosque ou sur le site. Pour ne manquer aucun numéro, vous pouvez également vous abonner.*