On n’assiste pas à un défilé Emporio Armani pour être déstabilisé ni même étonné. Au contraire, on se plaît à retrouver ce terrain connu et pluriel que le maître milanais développe depuis quarante ans et plus. « Le temps chez Giorgio Armani est à la fois cyclique et linéaire » précise d’ailleurs le communiqué de presse pour l’été 2025. En ouverture du défilé, on retrouve donc ses chères garçonnes aux cheveux plaqués, à la fois 30s, 80s et 90s. La tentation de l’ailleurs s’exprime à travers des silhouettes de bayadères orientalistes et de pierrots cochinchinois. Pour l’urbain au quotidien, mille nuances de gris mais aussi du vert jade et du rose intense. Beaucoup de (très jolis) garçons sur le podium, défendant avec fierté le style Armani fait de costumes amples et de blazers à la divine mollesse. Le soir venu, la proposition féminine se concentre sur des pantalons de pyjama pailletés portés avec une chemise blanche armanienne en diable. Au premier rang, l’équipe locale de basket-ball et la superstar de la natation italienne Thomas Ceccon ne s’y sont pas trompés.