Le vent traverse les terrains et les ballons frappent le gazon encore humide. Dans le vestiaire, les costumes Paul Smith semblent attendre, immobiles, comme des gardiens muets. Entre préparation et élégance, la maison britannique et Manchester United racontent le même geste : patience et précision.
Les joueurs de Manchester United s’étirent, concentrés et silencieux. La laine froisse doucement sous les cintres, chaque costume semblant retenir son souffle, prêt à suivre le rythme d’un match encore invisible. Depuis Moscou 2008, Paul Smith habille le club. Les saisons passent, les coupes changent, mais le fil reste le même : rigueur et élégance.
Pour l’automne-hiver 2025, la campagne explore ce moment où tout se prépare. Avant le dribble, avant le sprint : patience et concentration. Un costume se construit comme un geste technique : le fer glisse, le tissu s’ajuste, le pli parfait, la même discipline qu’un centre millimétré dans la surface. Matthijs De Ligt, Lisandro Martínez, Matheus Cunha, Bryan Mbeumo et Diogo Dalot incarnent chacun une façon unique de bouger dans un costume. Le A Suit To Travel In flotte sur eux, souple et infroissable, comme un ballon qui glisse sur le pied d’un attaquant. T-shirt blanc ou pull en laine Made in Britain : simplicité et efficacité, comme une passe limpide.
Ruben Amorim enfile la pièce maîtresse : long manteau en duvet déperlant. La lumière du matin glisse sur lui. Le froid le pince. Il se tient prêt. Le geste d’un gardien avant le penalty est là, silencieux.
Dans ce matin gris de Carrington, entre le vent et les terrains, il y a quelque chose qui flotte. Silencieux, presque invisible. Le froissement du tissu, le rebond sec d’un ballon, le souffle des attaquants. Rien n’est parfait, et pourtant tout tient ensemble. La laine épouse l’épaule comme le ballon le pied. Un geste devient juste, un pli se place, un centre arrive exactement où il faut.
Le vent continue de traverser les terrains, froid et vif. Le ballon rebondit toujours et les joueurs s’élancent, concentrés. Dans cette brume, au milieu des gestes et des tissus, les costumes semblent respirer, prêts à suivre le rythme. Comme au matin, tout est calme, mais déjà en mouvement