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Seamaster Chronoscope, Bronze Gold et lunette céramique Crédit Photo: D.R

Omega Speedmaster redéfinit les codes en trois temps

Par HERVÉ GALLET

Après avoir voyagé dans l’espace, l’Omega Speedmaster revient sur terre et propose de redéfinir la lecture du temps selon trois méthodes différentes.

En Europe, on a l’espace Schengen, une zone de libre circulation des personnes. Signé en 1985 dans la petite ville luxembourgeoise éponyme, cet accord aujourd’hui paraphé par 26 États permet à tout individu présent dans l’espace Schengen de franchir librement les frontières intérieures de ce vaste territoire.

La maison Omega, elle, dispose de l’espace tout entier depuis que sa Speedmaster a gagné le surnom de « Moonwatch » lorsqu’en juillet 1969 un homme marcha pour la première fois sur la lune en portant cette fameuse montre au poignet. En cette fin d’année 2021, il n’est pas question de reprendre le chemin des étoiles et du vide interstellaire, mais bien au contraire de rester les pieds sur terre. Et même plutôt trois fois qu’une. Pourquoi ? Parce qu’avec sa nouvelle version de la mythique Speedmaster (créée rappelons-le en 1957 à l’intention des pilotes de course automobile comme son nom le laisse entendre), Omega nous invite à réapprendre à savourer le temps qui passe. Ou pour le moins à le mesurer à notre guise, de trois façons différentes.

Si tous les amateurs de montres savent que la fonction chronographe sert à comptabiliser en secondes, minutes et heures un intervalle entre deux instants T, moins nombreux sont ceux capables d’expliquer le sens du mot « chronoscope ». Pour le dictionnaire, il s’agit d’un appareil destiné à observer la durée de phénomènes très brefs. Chez Omega, il a été décidé d’accoler les deux noms Speedmasteret Chronoscope pour baptiser un nouveau modèle. Le territoire d’expression de cette pièce inédite est toujours la vitesse, mais son ambition est de réunir trois dispositifs de lecture des temps courts. À savoir un tachymètre, un télémètre et un pulsomètre. Le premier offre la possibilité de mesurer la vitesse en fonction de la distance parcourue entre deux points de repère. Le deuxième sert à évaluer une distance par rapport à la vitesse du son. Quant au troisième, il est utilisé pour connaître le nombre de battements de cœur.

Sur le cadran de la Speedmaster Chronoscope, ces diverses indications sont fournies par trois échelles de mesure qui donnent à son cadran un visage particulier. Un peu d’entraînement sera probablement nécessaire pour en tirer toute la quintessence, mais ce look renvoie à des pièces vintages fort séduisantes. Dans les années 40, par exemple, certains chronographes Omega disposaient de graduations colimaçonnées de ce type. Les artilleurs pouvaient ainsi calculer la distance d’impact d’un obus grâce à l’écart de temps entre la lueur et le son d’une explosion.

Dans un registre à la fois plus pacifique et plus médical, le dessin du cadran de cette nouvelle montre intégrant une échelle à 30 battements par minute aide à contrôler son propre rythme cardiaque ou celui d’une autre personne, sans devoir procéder à des savants calculs. Les informations liées à la fonction tachymétrique se trouvent quant à elles, non pas sur le cadran, mais sur la lunette. 

Omega a choisi de décliner cette intéressante pièce en six versions de 43 mm de diamètre réalisées en acier, les différences se jouant sur les harmonies de couleurs. Ainsi, on retrouve deux déclinaisons avec cadran argenté et aiguilles bleues ; deux variantes avec cadran bleu et aiguilles rhodiées ; deux pièces arborant un cadran argenté associé à des compteurs noirs selon la configuration « panda ». La lunette en aluminium anodisé sera bleue ou noire et la montre pourra être portée sur un bracelet en cuir bleu, brun ou noir, ou bien en acier.

Les designers ont par ailleurs imaginé un modèle en Bronze Gold, un matériau exclusif à la marque. « Il s’agit d’un alliage unique, enrichi d’éléments nobles dont 37,5% d’or, de palladium et d’argent, qui offre de superbes reflets rose clair et une résistance inégalée à la corrosion », précise-t-on chez Omega.

Le cadran en bronze oxydé joliment patiné s’allie à des compteurs au ton opalin argenté. La lunette est en céramique marron polie, dotée d’une échelle tachymétrique en émail vintage, « une autre grande première », ajoutent ses concepteurs, qui mentionnent également la présence d’aiguilles de forme feuille et de chiffres arabes traités PVD Bronze Gold. L’intérêt de cette Speedmaster Chronoscope réside par ailleurs dans son mécanisme visible à travers un fond saphir. La montre est animée par le calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 9908 à remontage manuel, équipé d’une roue à colonnes et gratifié de très belles finitions. On remarquera notamment le design du pont, élément distinctif du Chronoscope, et les Côtes de Genève en arabesque qui prennent naissance au niveau du balancier et non au centre du mouvement. Les connaisseurs apprécieront la certification « Master Chronometer » obtenue après avoir passé les tests imposés par l’Institut fédéral suisse de métrologie (METAS) considérés comme les plus exigeants de l’industrie horlogère dans le monde entier.