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La Tank Must de Cartier se met au vert

Par HERVÉ GALLET

Tandis que le monde tente d’être à la hauteur des enjeux écologiques, Cartier dote sa montre Tank Must d’un mouvement photovoltaïque. Et propose sa Pasha en version chronographe automatique par nature.

Pendant que les conférences internationales éprouvent les plus grandes difficultés à définir une politique climatique mondiale pour faire face au réchauffement de la planète, certaines maisons horlogères apportent leur pierre à l’édifice. Alors que la Tank, née en 1917, appartient à la grande histoire de l’horlogerie et pourrait se contenter de son statut d’icône, Cartier a choisi d’en faire une montre du présent, et même du futur. Sa déclinaison Must se voit ainsi équipée d’un cadran photovoltaïque et d’un bracelet fabriqué à partir de matières non-animales. “Il s’agit d’une réponse à nos engagements pour l’environnement et la biodiversité”, explique la Maison.

Ce concept qui fait de la lumière la source énergétique assurant le fonctionnement du mécanisme constitue une alternative moderne au mouvement à quartz en ne nécessitant plus de changement de pile. Pour les designers et les ingénieurs ayant mené le projet, le défi consistait à adapter une nouvelle technologie à la forme et à l’esthétique de la collection Tank. La solution a été trouvée en perforant de façon invisible les chiffres romains, chaque micro-ouverture permettant à l’énergie solaire d’atteindre des cellules photovoltaïques positionnées sous le cadran.

“Deux ans ont été nécessaires aux équipes de développement pour mettre en place ce mouvement SolarBeat qui dispose d’une autonomie supérieure à seize ans”, précise-t-on chez Cartier.

Le bracelet est composé à 40 % environ de matière végétale produite à partir de résidus de pommes. “Une approche locale européenne a été privilégiée : culture de pommes et récupération des déchets dans divers pays, production du matériau en Italie, façonnage des bracelets au Portugal, assemblage en Suisse”, assurent ses concepteurs.

Écologique, l’année 2021 aura aussi été esthétique et technique avec la sortie d’une version Pasha Chronographe de 41 mm de diamètre, en acier ou en or, animée par le mouvement automatique calibre Manufacture 1904-CH MC. Ce lancement ajoute un chapitre à la saga d’une montre au caractère affirmé. “Lorsque nous l’avons lancée en 1985, elle a immédiatement été adoptée par toute une génération de leaders d’opinion. Elle garde cette force-là”, assure Pierre Rainero, directeur Image, Style et Patrimoine de Cartier.

L’ajout de la fonction chronographe revisite le design de la Pasha, qui reçoit une lunette graduée et deux poussoirs auxquels la marque a accordé toute son attention, assumant une démesure propre à l’esprit de la montre. Résultat, les deux boutons sertis d’un cabochon préservent le volume du design originel, comme l’explique Marie-Laure Cérède, qui dirige le département Création. Horlogerie : “L’interprétation en chronographe se distingue d’une simple animationpour oser une véritable alternative esthétique. Ce dernier-né dans la famille Pasha contribue ainsi à ressusciter le mythe sous un jour nouveau.”